dimanche 24 février 2013

AFFINIAN

Nous revoilà partis dans un bolon que nous remontons sur plusieurs kilomètres pour rejoindre Affinian, au cœur de la brousse.

Repas au campement villageois et toujours la même technique bien rodée : chaussures de marche et balade le nez au vent. On ne se lasse pas de la majesté des grands arbres, du chant incessant des oiseaux ou de la profusion des fruits. C'est aussi tout au long du chemin une discussion par-ci, un thé par là et finalement, un repas partagé sur la place de l'église à l'occasion d'une fête religieuse. Il est obligatoire de prendre son temps.

Les habitants des fromagers

Les fromagers sont toujours dans les villages car ils ont été plantés pas les anciens  il y a parfois plusieurs siècles


On voit la vache ... mais pas les fourmis rouges qui ont apprécié les mollets d'Isabelle.

Le fromager sacré d'Affinian

Récolteurs d'arachide

Joséphine dans sa boutique

Paysage de savane près de Djilapao


DJILAPAO

Autre bolon, autre village perdu. Promenade de 12 km et toujours les mêmes échanges. Le soir, nous aurons droit à des huitres de la mangrove et du « capitaine » poisson excellent pouvant atteindre plus de 15kg.






Petit à petit, nous nous rapprochons de l'embouchure de la Casamance avant le retour sur Dakar.


CADJINOL

Nous ne sommes restés qu'une soirée à Cadjinol pour aller assister à la fête du riz, rendez-vous incontournable qui a lieu une fois l'an, les récoltes terminées.

Une heure de marche dans la brousse pour rejoindre le village. Danses, coutumes et combats de lutte (c'est sûr, les Sénégalais savent faire la fête) et retour sous les étoiles.




LES OISEAUX DE CASAMANCE

Nous avons monté un petit film pour Ousmane, de la Pointe St. Georges, qui nous a emmenés voir les oiseaux dans la mangrove.

Quelques extraits:





Qui a vu le crocodile? Je l'ai filmé sans m'en rendre compte, le plan dure 1,5 secondes.

vendredi 15 février 2013


NIOMOUNE

Nous remontons un peu plus le fleuve Casamance et embouquons lentement un autre bolon, cette fois sur la rive nord. L'eau est marron, c'est la marée basse avec un coefficient de 105 et voilà l'étrave de Sodric dans la vase ( aucun des bolons n'est balisé, hormis parfois quelques branchages connus des locaux) petite marche arrière et c'est reparti.
Nous jetons l'ancre devant Niomoun, petit village perdu au milieu de la mangrove.

Nouvel accueil chaleureux au campement local, cette fois tenue par Valérie, castraise de son état, mariée à un enfant du pays.

Dans ce village composé de quatre quartiers, l'activité est très liée à la production de riz durant la saison des pluies. Nous faisons la connaissance de Denis qui a la grosse responsabilité de décortiquer le riz (séparer le grain du son) pour l'ensemble du village, grace à une machine financée par un fond espagnol. 


Promenade dans les quartiers de Niomoun

Pour Aurélie, un anacardier et son fruit, la noix de cajou.

Vue depuis le bateau au petit jour
Maison traditionnelle de terre cuite et toit en chaume



 

Les rizières, le tamisage des grains de riz et le séchage devant les maisons.
 

Après trois jours passés à Niomoun, nous remontons le fleuve jusqu'à Ziguinchor, ville de 50 000 habitants, capitale de la Casamance.

Mouillage devant l'hôtel de luxe de la ville. Approvisionnements en  légumes, fruits et eau, découverte des quartiers avec leurs grandes "rues" de sable qui, le soir, se transforment en terrain de foot.

Jolis moments grâce à Cécile et Jean-Marie, collègues de Voiles Sans Frontière et surtout artistes, qui donnent des représentations de théâtre pour enfants. Les petites têtes noires, subjuguées par le spectacle, sont bien les mêmes que nos têtes blondes.

Nos itinéraires à ce jour: en bleu en bateau, en rouge à pieds





SINE SALOUM et CASAMANCE.

Siné Saloum, mission accomplie.

Nous étions impatients de livrer le matériel que nous transportions depuis La Rochelle.
Nous nous sommes donc présentés devant le chenal de Niodior, gros bourg de 7000 habitants, à la tombée du jour. Premier essais manqué, plus assez d'eau pour SODRIC et la marée qui baisse.

Pas grave, nous voilà partis pour Djifere, village de pêcheurs situé à l'entrée du Siné-Saloum que nous atteignons à la nuit.

Le lendemain, visite du village, multiples discussions avec le boulanger, le fournisseur de matériel pour les bateaux (on ne se refait pas), ou au café. Un pêcheur qui avait gardé notre annexe nous invite à partager son repas avec sa famille … immersion totale.

L'après midi, deuxième essai réussi pour rejoindre Niodior et livraison des 250 kg de matériel.

Balade à Niodior où nous sommes gentiment invités à manger le lendemain midi l'incontournable tiboudiène au dispensaire du village.
Le village de pêcheurs de Djifère, à l'entrée du Siné Saloum

Niodior, le départ des femmes pour la pêche aux coquillages


SODRIC intéresse vivement les enfants de Niodior

Sur la route de la Casamance, la pêche continue ... mais les poissons ne sont plus les mêmes.

Premières rencontres en Casamance

Après une navigation de nuit rendue fatiguante par la veille intense liée à la présence de multiples bateaux de pêche, nous découvrons avec ravissement la Casamance.

Escale à Elinkine, village situé dans le deuxième bolon qui s'enfonce dans les terres au sud du fleuve.

Nous faisons naturellement halte devant le « campement villageois », sorte d'hotel à ciel ouvert où les prix pratiqués sont inversement proportionnels à la chaleur de l'acceuil. Les bénéfices réalisés par Luc (ancien capitaine de Bègles) sont utilisés pour l'équipement du village.

Sur son conseil, nous enfilons les chaussures de marche et partons dans la brousse, technique propice aux rencontres.

Cherchant notre route, le hasard nous guide chez jacques, à la fois pêcheur, peintre, producteur de bœufs, de vin de palme et de riz. Dans la famille, on s'appelle Rose, Sophie, Basile ou Charlemagne car on est chrétien. Il nous fait pénétrer au cœur de son afrique. Que du bonheur.


Premières rencontres avec la mangrove.







Nous voilà partis dans la brousse, 10km à pieds parmi les palmiers, baobabs et autres fromagers

 La récolte du vin de palme

Nous rencontrons Jacques et sa famille qui nous fait découvrir son village de Loudia Diola.


Le vin de palme facilite les discussions...





Les bœufs et les rizières







Le film de  ces premiers jours dans la campagne africaine.

samedi 2 février 2013

DAKAR

Six jours de navigation et premières rencontres à DAKAR.
Largage de la deuxième balise ARGO à 300 milles au sud de Tenerife
Première pêche : un filet dans un safran !!!


 
Belle bagarre avec un thon de 15 kg. Après... c'est du travail.


Les pirogues de la baie de Dakar

Le cercle de voile de Dakar, un lieu cool, propice aux rencontres.

Photo prise du bateau: pécheurs ramenant un long filet sur la plage. Le travail est rythmé par les chants.





Film de la traversée et arrivée à Dakar.

On s'était préparé à une transition brutale entre notre tranquillité en mer et le plongeon dans la chaleur, la cohue, la poussière, la saleté de Dakar, donc, on n'a pas été pris au dépourvu.

Dès le jour de notre arrivée au cercle de voile de Dakar, petit havre de paix au fond de la baie, à l'Est de la ville, visite au village des pêcheurs et son marché tous proche … couleurs et odeurs.

Le lendemain, mémorable journée en centre ville...

Dès le matin, apprentissage des codes à respecter pour tenir le « baratineur » à distance : ne pas s'attendrir sur la naissance de son dernier fils... et ne pas accepter gris-gris et bijoux en l'honneur du bébé, cadeaux qui au final, au bout de 20 minutes, exigent une compensation financière.

Puis, pour obtenir le « passavant », document indispensable pour circuler en bateau dans les eaux sénégalaises nous nous sommes rendu au bureau des douanes.

Grâce à un douanier, un peu spécial que nous n'avons pas, par mégarde, immédiatement salué et qui en punition, avait décidé de nous refuser le sésame, nous avons passé une super journée en compagnie d'un jeune sénégalais, apprenti transitaire en douane, qui ne tolérant pas l'attitude de son compatriote, a pris notre problème en main.

Nous avons ainsi parcouru la ville avec notre ange gardien et été reçus par toute la hierarchie des douanes de Dakar jusqu'au bureau du Colonel de la place qui a réglé ce délicat problème en un coup de fil.

L'immersion dans les méandres de l'administration a été totale, on en a profité pour parler de plein de choses avec les gens rencontrés … pas stressés du tout, on a adoré.

Cerise sur le gateau, nous avons été reçu par le père de notre protecteur, Amadou Lamine Sall, conseillé du ministre de la culture en charge du projet de constuction du mémorial de Goré dans son bureau au ministère! M. Lamine Sall est avant tout un poète, lauréat du grand prix de l'académie française, disciple de Léopold Sédar Senghor. Vivement interressé par notre démarche, il nous a offert un de ses recueils après une discussion pleine d'humanité, qui restera gravée dans notre mémoire.
La place de l’indépendance au centre de Dakar.

La pose du midi dans les bureaux du ministère de la culture. Au premier plan, maquette du projet de construction d'un gigantesque mémorial de l'île de Goré.

Demain, départ pour une navigation de 60 miles vers le Siné Saloum où nous déchargerons l'essentiel de notre matériel pour VSF avant de rejoindre la Casamance.

PS : Nous n'avons pas beaucoup de photos de Dakar car nous ne sommes pas à l'aise pour photographier à leur insu des gens qui vivent souvent de peu de choses.