dimanche 15 décembre 2013

LA TRANSAT

2 185 miles nautiques (4 000 km), 16 jours et 14 h soit 5,5 nœuds de moyenne, une transat pourrait juste se résumer à quelques chiffres mais, derrière cela, il y a d'abord le plaisir d'être en mer.

Quand on part pour quelques jours, on a toujours l'arrivée en tête et on est souvent le nez sur la centrale de navigation qui nous donne toutes les informations sur notre parcours. Là, les choses sont différentes. L'arrivée semble tellement lointaine qu'elle en devient presque irréelle. De ce fait, on entre dans une autre dimension où l'on vit la mer pleinement, car il n'y a finalement qu'elle qui compte.

On va gérer ses calmes, scruter les grains, être attentif au vent qui monte et à la houle qui grossit, les levés et couchés de soleil deviennent des moments importants. On est aussi pleinement à l'écoute du bateau. Une voile qui se met à battre, le pilote qui travaille trop, un départ au lof sont autant de messages que nous adresse Sodric, auquels il faut répondre sans attendre.

Nous sommes partis du Cap-Vert avec une météo peu favorable dans la mesure où les alizés étaient fortement perturbés par des dépressions situées au sud des Açores, emplacement normal de l'anticyclone. La traversée s'est donc déroulée en trois phases. Les trois premiers jours, du vent faible, parfois contraire, et des orages sous lesquels nous avons eu jusqu'à 35 nd. Ensuite sept jours de vents portants mais faibles, qui nous obligeaient parfois à nous aider du moteur. Le temps était beau et l'ambiance très cool. Enfin, nous avons touché les fameux alizés, portant notre moyenne journalière de 129 miles les dix premiers jours à 158 miles. L'arrivée s'est déroulée de nuit et nous avons préféré comme point d'atterrissage le mouillage tranquille et facile d'accès de Gosier (c'est le nom donné aux pélicans) plutôt que la marina de Pointe à Pitre. 

Dernières images du Cap-Vert


A la tombée de la nuit, entre lumière et ombre.

Il est pas beau SODRIC!!!!

6 repas frais: tartare, tranches à griller, matelote et 14 conserves. 



Merci à celui dont on ne parle jamais mais qui est au combien essentiel ... le pilote automatique.