LA TRANSAT
2 185 miles nautiques (4
000 km), 16 jours et 14 h soit 5,5 nœuds de moyenne, une transat
pourrait juste se résumer à quelques chiffres mais, derrière cela,
il y a d'abord le plaisir d'être en mer.
Quand on part pour
quelques jours, on a toujours l'arrivée en tête et on est souvent
le nez sur la centrale de navigation qui nous donne toutes les
informations sur notre parcours. Là, les choses sont différentes.
L'arrivée semble tellement lointaine qu'elle en devient presque
irréelle. De ce fait, on entre dans une autre dimension où l'on vit
la mer pleinement, car il n'y a finalement qu'elle qui compte.
On va gérer ses calmes,
scruter les grains, être attentif au vent qui monte et à la houle
qui grossit, les levés et couchés de soleil deviennent des moments
importants. On est aussi pleinement à l'écoute du bateau. Une voile
qui se met à battre, le pilote qui travaille trop, un départ au lof
sont autant de messages que nous adresse Sodric, auquels il faut
répondre sans attendre.
Nous sommes partis du
Cap-Vert avec une météo peu favorable dans la mesure où les alizés
étaient fortement perturbés par des dépressions situées au sud
des Açores, emplacement normal de l'anticyclone. La traversée s'est
donc déroulée en trois phases. Les trois premiers jours, du vent
faible, parfois contraire, et des orages sous lesquels nous avons eu
jusqu'à 35 nd. Ensuite sept jours de vents portants mais faibles,
qui nous obligeaient parfois à nous aider du moteur. Le temps était
beau et l'ambiance très cool. Enfin, nous avons touché les fameux
alizés, portant notre moyenne journalière de 129 miles les dix
premiers jours à 158 miles. L'arrivée s'est déroulée de nuit et
nous avons préféré comme point d'atterrissage le mouillage
tranquille et facile d'accès de Gosier (c'est le nom donné aux
pélicans) plutôt que la marina de Pointe à Pitre.
Dernières images du Cap-Vert |
A la tombée de la nuit, entre lumière et ombre. |
Il est pas beau SODRIC!!!! |
6 repas frais: tartare, tranches à griller, matelote et 14 conserves. |
Merci à celui dont on ne parle jamais mais qui est au combien essentiel ... le pilote automatique. |