UA POU
Comme nous avons débuté
notre périple marquisien par les îles du nord, la suite logique est
plein sud, sur Ua Pou. Nous mouillons donc un soir dans l'anse de
Hakahau, l'abri principal.
Notre arrivée se fait
sous d’excellents hospices. Tout d'abord, les pics sont ce soir là
dégagés, révélant toute la splendeur de l'île, puis nous
rencontrons d'emblée Benjamin (dit Ben), ancien instituteur,
président du comité des fêtes, joueur de ukulélé, imprégné de
culture marquisienne et qui ne demande qu'à partager sa passion
jusqu'à la nuit.
Les jours suivants, Ua
Pou se laisse découvrir petit à petit. Sa nature est constamment
dominée par douze imposants pics phonolithiques, gigantesques
vestiges des cheminées d'un unique ancien volcan. Les vallées sont
profondes, très isolées, uniquement accessibles par des pistes
escarpées : 4X4 de rigueur. De ce fait, ici peut être plus
qu'ailleurs, les gens sont très attachés à leur territoire et à
leur communauté. On ne parle d'ailleurs pas de villages mais de
vallées.
Touchés par cette île
et ses habitants, nous y revenons après avoir visité les îles du
sud pour y finir notre voyage aux Marquises. Nous arrivons pour
l'ouverture du Rare, fête annuelle qui dure tout le mois de juillet.
A Hakahau, repas dans les baraques montées pour cette occasion, et
danses traditionnelles puis, comme promis, un dernier dimanche avec
les habitants de la vallée isolée de Hakahetau : messe ,
pétanque (les marquisiens sont fans) et palabres sous les manguiers.
Dans les forêts de pandanus ou sur les chemins qui grimpent tout droit dans la montagne, la marche n'est pas toujours facile... |
... mais les orchidées et les locataires des cimes nous font vite oublier la fatigue du chemin. |
Sur Ua Pou, nous avons découvert des danses très guerrières, vestiges des luttes tribales où on ne se faisait pas de cadeau. |