Sur la route des îles
COOK, à plus de 200 km à l'ouest de Bora-Bora, se cache une
dernière terre française accessible aux voiliers car possédant une
passe.
Imaginez une petite île
de rien du tout, s'étirant le long d'un lagon de 6 km de diamètre,
totalement perdue dans l'immensité bleue du pacifique, et vous avez
Maupihaa (dire Maupélia).
Les îlots qui bordent le
lagon sont le royaume des sternes, fous et frégates qui y nichent
par milliers, les baleines à bosse s’ébattent à quelque distance
du récif, la beauté des coraux est incomparable dans ces eaux
préservées des activités humaines.
Celles-ci ne sont pas
pour autant absentes. Le principal motu est régulièrement occupé par des habitants de Maupiti l'île voisine distante de 150 km tout de même. L'activité
quasi unique avec la pêche est la production de coprha qui sera collecté par le
bateau qui passe dans les lieux tous les 6 à 8 mois.
Dernières rencontres polynésiennes. Là encore, la
chaleur de l’accueil est inversement proportionnelle
à l'éloignement.
Le lagon pour nous tout seul ...
... enfin presque!!! Hina sur son vélo va rendre visite au voisinage.
Quand on ne fait pas le coprha, on s'occupe en bavardant et en bricolant. La radio posée au sol est essentielle. En l'absence de tout réseau téléphonique, elle permet de recevoir des nouvelles de la famille grâce à "Polynésie Première" qui diffuse des messages personnels.
Toujours présents, les cocotiers et leurs noix qui attendent d'être travaillées.
Merci aux habitants du motu pour leur chaleureux accueil et notamment à Antonio et ses enfants,
Hemaiere,
Antonio junior dit Napo
et Hina la voisine.
Aujourd'hui, il ne fait pas beau sur Maupihaa ...
... alors le soir, pour retourner au bateau en annexe, on est transformé en marin pêcheur.
Dernières bises et les traditionnels colliers de coquillages d'Adrienne.
dimanche 4 septembre 2016
RETOUR AUX TUAMOTU
Après les Marquises,
notre route nous a à nouveau conduits vers les Tuamotu et nous en
avons profité pour découvrir des atolls perdus que nous ne
connaissions pas.
Tahanea, Raraka, Kauehi,
Aratika, autant d'endroits où l'éloignement est total, les plages
désertes innombrables.
Mais nous avons été
surtout frappés par l'isolement des gens qui y vivent. Dans ces
lieux, souvent pas de téléphone, encore moins d'internet pour une
page de blog. Le premier médecin est à plusieurs heures de bateau
ou d'avion pour les cas les plus graves. Le bateau avitailleur ne
passe que tous les quinze jours si la météo le permet et il faut
savoir vivre avec ce que donne la nature : la pêche, la noix de
coco, quelques fruits et l'eau de pluie.
Cependant, nous avons,
comme souvent en Polynésie, trouvé des petites communautés
accueillantes et généreuses où il n'est pas difficile de
s'intégrer. Ceci est d'autant plus vrai que nous étions en dehors
des routes classiques suivies par les voiliers et que les rares
visites sont très appréciées.
Merci à nouveau à Serge
et Claire puis à Caroline pour leur contribution aux photos et
films.
la récolte des noix de coco ...
... pour l'apéro du soir.
Grace au vent et au soleil, le séchage des bananes.
Drôle de bête, le crabe des cocotiers au gout de noix de coco.
Pas mal ce coup là...
2,40 m pour 70 kg. Joli marlin.
Le soir, à Apataki, Tony gère le dépeçage ... et la distribution du poisson.
Pour entrer dans les atolls, il faut franchir des passes pas toujours calmes.
Mais ça c'est toujours bien passé.
Dans le lagon, attention aux "patates" de corail, invisibles si on a le soleil de face.
Mais arrive bientôt la récompense: un mouillage solitaire sur fond d'eau turquoise, de sable blanc et de cocotiers,
A nous les plages du lagon.
l'arbre de fer ou "aito": le guerrier.
Les ressources inépuisables du cocotier
Trop dur ...
Sous le soleil exactement ...
Changement de décors côté océan: le récif sauvage et inhospitalier.
La végétation essaie de conquérir ce lieux à l'air salin et battu par les vents ...
... et certaines espèces douées d'une incroyable résistance y arrivent.
Avec les Pomotu, le déchargement du cargo avitailleur, lien essentiel.
Sur l'atoll de Kauehi, c'est parti pour un dimanche à la plage.
Musique, rires, chansons ... et quelques caisses de bière.
Plein de belles rencontres, on se sent vite bien aux Tuamotu.
Sur l'atoll perdu de Raraka, une seule classe pour tous les niveaux de la maternelle et du primaire.
Comme dans le reste de la Polynésie, la religion est très importante aux Tuamotu.
Mais ici, les églises sont magnifiquement décorées avec des milliers de coquillages.
Un des moyen de transport prisé des Pomotu.
-"Je vais pêcher des loches, tu en veux"
- "Ben oui, bien sûr, maururu"
Le cochon élevé aux noix de coco, un animal sacré mais aussi une bonne source de nourriture.
Même si certains ne semblent pas près de passer à la casserole.
Et si on allait faire un tour sous l'eau.
Des algues et des coraux ...
Mais attention, gris ou à pointes noires, les requins ne sont jamais loin.
Dans les passes, le spectacle est inoubliable.
Le rassemblement des loches pour la ponte annuelle.
Et pour finir, honneur au cocotier, roi des Tuamotu.