lundi 14 janvier 2019



L'AUSTRALIE : LA TASMANIE

Le voyage en bateau, c'est la liberté d'aller – pratiquement – où on veut. Alors, pourquoi naviguer en Tasmanie ? N'aurait on pas pu rester sous le soleil des tropiques !!! eaux turquoises, cocotiers et sable blanc !!!

Et si justement on aimait le doux ronronnement du poêle le soir dans le carré, le vent frais qui gifle le visage, les cirés et les bottes ? Si on aimait cette autre atmosphère maritime où les éléments dictent leur loi aux navigateurs qui décident de s'aventurer par 40 degrés sud … et si s'aventurer, c'était vivre une aventure !!!

Nous voilà donc partis pour deux mois dans ce grand sud australien, pays à part et finalement très surprenant par sa diversité.

Au Nord et à l'Est, il y a la campagne anglaise. Vertes prairies où paissent vaches et moutons, où poussent les vergers, pommes et poires surtout. On y trouve aussi des vignes qui font un vin du style qui ne voit pas trop le soleil tout de même, mais qui réserve de belles surprises. C'est logiquement là que se sont développées les deux principales villes du pays, où l'ambiance est très sympathique: Hobart et Launceston.
A l'ouest et au sud, c'est le pays des côtes sauvages, déchiquetées par les assauts sans répit de l'océan. Aujourd'hui, les hommes n'y vivent plus beaucoup, laissant la place à cette nature austère. On reste par contre étonnés d'y rencontrer les vestiges des activités des pionniers qui n’hésitaient pas à affronter une vie incroyable de dureté, pour l'argent de l'huile de baleine ou l'exploitation du bois.
Au centre, c'est la montagne, superbe dans son isolement. Elle culmine seulement à 1600 mètres mais, ne vous y fiez pas, elle est à approcher avec la plus grande prudence.

Mais un pays est aussi façonné par les gens qui y vivent. Nous avons trouvé en Tasmanie un accueil sans commune mesure avec celui des grandes cités ou des stations balnéaires du nord. La solidarité et l'entraide entre gens de mer n'est ici pas un vain mot car elles sont essentielles dans ces eaux peu hospitalières. C'est peut être aussi pour ces rencontres que nous sommes venues là, pour discuter, partager, rigoler avec des australiens tout heureux de passer un moment avec ces frenchies et leur drôle d'accent.


Nous abordons la Tasmanie par la côte Est et ses multiples îles où les mouillages ne manquent pas. Ici, Maria island...

... où nous retrouvons des paysages comme on les aime.

Nous faisons de nouvelles connaissances: les wombats.


D'autres, comme ce blue tongue, sont moins coopératives.

Et nous voilà à Hobart, dominé par le mont Wellington, souvent dans les nuages.


On a bien visité la ville ... même la vigie du port...

... et rendu visite à la brasserie "cascade" qui s'enorgueillit d'être la plus ancienne d'Australie.

Puis nous louons une voiture pour visiter les endroits où nous ne nous rendrons pas avec Sodric.
Quelle surprise de trouver au nord et à l'Est des campagnes riantes et des rivages paisibles ...
... ou ce champs de tulipes (malheureusement pas encore en fleur) dans le brumes du Bass strait.

Nous visitons les villes et villages (ici Launceston) 

les marchés où l'on trouve d'incroyables bric-à-brac, comme ici à Cygnet. 

On ne peut pas parler de Tasmanie sans évoquer les pénitenciers et leurs "convicts", déportés en masse depuis l'Angleterre au début du XIX ème siècle, et qui ont contribué de façon notable au peuplement de l'île. 


Puis nous prenons la route pour la côte ouest et les montagnes du centre.

Là, c'est la lande qui règne en maître ...

... les montagnes inaccessibles ...

... les forêt primaires impénétrables ...

... les vallées profondes ( refuge de l'ornithorynque que nous n'avons malheureusement pas vu ici) ...

... et les rivages battus par les vents.

Le centre de l'île, c'est aussi la construction controversée de grands barrages (98% de l'électricité en Tasmanie est d'origine hydroélectrique) ...

... qui ont noyé de vastes étendues de vallées glacières et les écosystèmes qui vont avec.

Le plus grand souvenir de notre séjour sera sûrement notre navigation à Port Davey.

Pour atteindre ce havre extraordinaire, il faut contourner la côte sud et passer trois caps. Notamment le cap sud-ouest qui marque l'entrée dans l'océan indien.

Ici, pas de route, seulement une piste pour l'atterrissage d'un petit coucou. Juste la nature et nous.

Port Davey est un lieu où la mer et la montagne se confondent.

Ce qui frappe, c'est l'extraordinaire silence, parfois rompu par le chant d'un oiseau.

L'appareil photo a du mal à rendre la magie des couleurs, de l'aube au crépuscule.



La nature se défend, entre marais et caillasse, il n'est pas toujours facile d'y pénétrer ... 

... mais la montagne nous attire, elle est une véritable incitation à la marche ...


... même si nos meilleures amies ne sont pas toujours à la fête.

Les initiés savent-ils qu'il existe un mont Rugby? C'est une superbe montagne que nous avons gravie en leur honneur!!!

Ici, la nature n'a que peu de temps pour s'épanouir. En ce mois de décembre austral, c'est une explosion de fleurs qui embaument nos randonnées.




Mais on voit bien que chacun fait comme il peut pour assurer sa survie.

Peu d’animaux sur notre route hormis ce petit Pademelon, cousin du kangourou ...

... même si les wombats balisent  les sentiers à leur façon.

Dernier soir à Port Davey avant de revenir sur nos pas.

Nous retrouvons les eaux protégées du chenal d'Entrecasteaux ...

... pour passer Noël en compagnie de Marie-Edith et de Dominique, l'équipage de Pégase, venus nous rejoindre.


La Tasmanie, dernière destination à la mode pour vos fêtes de fin d'année!!!


Quelques jours plus tard, nous quittons l'île et remontons vers le nord par une mer bien formée.
Nous croisons les concurrents de la Sydney-Hobart qui finissent leur parcours.


Le film de notre séjour