DES NOUVELLES DE SODRIC
Bonjour à tous.
Dans ces temps quelques
peu troublés, que sont devenus SODRIC et son équipage ?
Après quelques
péripéties, nous sommes maintenant au nord de l'Indonésie, sur
l'île de Batam.
Début mars, SODRIC
avait besoin de quelques travaux et il nous fallait trouver un
chantier spécialisé dans le travail de l'aluminium. C'est la raison
pour laquelle nous avons quitté la Malaisie le 8 mars pour rejoindre
Batam où se trouvent de nombreux professionnels de la construction
alu.
Après les travaux,
notre souhait était de rejoindre la Malaisie où il existe des
possibilités de stockage à terre du bateau, ce qui n'est pas le cas
en Indonésie. Pas de chance, la Malaisie a fermé ses frontières le
18 mars alors que nous avons remis le bateau à l'eau le 19.
Nous voilà donc bloqués
en Indonésie qui, encore à ce jour, n'a pas mis en place de mesure
de confinement et laisse la possibilité de se déplacer d'une île à
l'autre.
Après 10 jours passés
dans l'unique marina du secteur, Nongsa Point Marina, nous cédons
aux mythe du navigateur solitaire, écoulant une vie tranquille au
mouillage devant une plage de rêve, se nourrissant de poissons et de
noix de cocos. Nous rejoignons un autre bateau français et mouillons
à 30 miles de là sur l'île de Bintan. Une toute petite sortie à
terre nous donne le ton. Nous y croisons tout à la fois des gens
très accueillants et des regards hostiles.
Dès le lendemain, une
impressionnante délégation des coastguards et de la police nous
rend visite. Les échanges sont polis, voir même cordiaux.
N’enfreignant aucune règle, ils ne nous font pas de reproches.
Cependant, « pour notre sécurité », ils nous intiment
l'ordre de lever l'ancre et de les suivre pour mouiller devant la
principale ville de l'île : Tanjung Pinang.
L'ambiance y est
pittoresque, nous nous trouvons au milieux du trafic entre barges de
transport, bateaux de pêche et nombreux pongpong, petits bateaux
taxis qui traversent inlassablement le fleuve.
Même si après de gros
orages l'eau autour de SODRIC s'est transformée en égout, on se dit
dans un premier temps que l'on peut rester là. On entame le meilleur
confinement qui soit en ne descendant pas du tout à terre. Nous
restons sur ce mouillage 9 jours.
Mais la situation en
Indonésie évolue, le nombre de cas de covid s’accentue, il faudra
bien aller en ville pour faire des courses alors que les règles de
distanciation ne sont pas respectées, quel sera l'accueil des
habitants à notre arrivée à terre, les règles de prévention ne
pourront que se durcir et peut être un jour nous interdire de
quitter ce mouillage.... bref, après de grosses réflexions, nous
préférons changer d'option et retourner à la marina d'où nous
venons.
Quelle belle navigation
les 32 miles pour notre retour à la marina de Nongsa Point. On
aurait bien aimé la faire durer encore et encore.
Voilà, maintenant, nous
organisons notre petite vie au bout du ponton. Au moins, SODRIC est
en sécurité et nous pourrions le laisser si besoin. Comme tout le
monde nous suivons les nouvelles sans pour autant faire de projet,
l'évolution de notre situation, notamment au regard de
l'immigration, dépendant à la fois de ce qui va se passer en
Indonésie, en Malaisie, à Singapour et en France.
Toutes nos amitiés,
protégez vous bien.
Isabelle et Jean-Pierre
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Arrivée à Tanjung Pinang sous bonne escorte. |
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Le mouillage situé devant la ville, à l'embouchure d'un fleuve. |
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Là, on a le temps de regarder - de loin - la vie du port et le déchargement des marchandises, les maisons sur pilotis, les bateaux de pêche. |
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Malheureusement, après l'orage, l'eau du fleuve draine une quantité invraisemblable de déchets. |
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Sans avoir pris de sac plastique dans l'hélice, un miracle!! nous gouttons avec délice la joie de faire une dernière belle navigation sous voile.... |
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... et amarrons sagement SODRIC à son ponton dans la marina de Nongsa Point ... pour un temps totalement indéterminé. |