jeudi 11 juin 2020


INDONÉSIE, NONGSA POINT MARINA : NOTRE CAGE DORÉE


Face au COVID, chaque pays a apporté la réponse qui lui semblait la plus appropriée. Ici, dans l'immense archipel indonésien, certaines îles ont été confinées, d'autres pas.
A Batam où nous nous trouvons, la circulation est restée libre mais chacun a bien pris la mesure du problème. Les gens sont restés chez eux et dehors, les masques ont fleuri sur les visages.

Pour notre part, nous avons pris l'option « minimum de risques » : On reste sur le bateau où le bricolage ne manque jamais et nous sortons en ville une fois par mois, juste pour un aller-retour dans les supermarchés la plupart du temps déserts. Sinon, nous nous autorisons des balades à pied dans la forêt autour de la marina et quelques sorties nautiques avec l'annexe ou notre canoë gonflable.

Là, à part les singes, nous ne rencontrons pas grand monde. Nous sommes dans un environnement qui a été déserté. Il faut dire que Nongsa Point n'a pas grand chose à voir avec l'Indonésie. C'est un complexe qui réunit plusieurs hôtels de luxe, des résidences pour expatriés et une marina où Sodric se sent un peu petit parmi les yachts de 15 à 40 mètres. Le tout est situé au bout d'une presqu'île où on ne rentre qu'après avoir montré pattes blanches auprès des nombreux agents de sécurité. Les prix pratiqués tiennent plus de la Côte d'Azur que de l'Asie, il est vrai que, la mégapole étant située juste en face, nous sommes sur la côte d'Azur des Singapouriens...

En ce mois de juin, nous commençons à imaginer le bout du tunnel. L'évolution des règles sanitaires nous permet d'organiser notre retour en France par avion, via Jakarta, pour passer un été en famille. Ensuite, aux dernières nouvelles, les frontières des pays de l'Asie du Sud-Est devant s'ouvrir aux touristes étrangers vers fin août, nous prévoyons donc un retour en Indonésie en septembre avec l'espoir de pouvoir enfin continuer notre vagabondage.... mais cela est une une autre histoire ...

Même si on y trouve parfois le temps un peu long, il y a pire comme endroit pour se confiner.

Surtout que nous sommes sous la protection des dieux de l'Asie.

Nous avons bien dit à Sodric de ne pas faire de complexe. Il a vu beaucoup plus de pays que ces grosses machines!!!

Devant la jetée de la marina, dans le prolongement du détroit de Malaca: le détroit de Singapour.

20 à 25% du trafic mondial emprunte cette route, passage logique entre l'Océan Indien et le Pacifique nord. S'y succèdent, toutes les cinq minutes, les tankers venus du Golfe, les portes conteneurs faisant la navette entre la Chine et l’Europe ...  

... mais aussi toutes sortes de bateaux plus incroyables les uns que les autres.

Malheureusement, cette médaille a son revers, et l'intense activité humaine de la région n'est pas sans conséquence. 

Nous organisons donc notre petite vie, et quand on va faire les courses, ce n'est pas pour rien!!!

A côté de cela, comme d'habitude, on ne résiste pas à l'appel de la nature environnante...

... où le risque d'y rencontrer le COVID est plutôt faible.


Ce sont par contre d'autres types de rencontres que l'on peut faire ... plus ou moins sympathiques.



Les balades au bord de l'eau ne manquent pas non plus ...


... même s'il faut parfois garder un œil sur le ciel pour ne pas se prendre la douche quotidienne.

Ce qui nous marquera à coup sûr: les couchers de soleil sur Singapour et le détroit:
Absolument éblouissants