lundi 20 décembre 2021

 

DE L’INDONESIE A LA THAILANDE – LE DETROIT DE MALACCA 

Enfin en mer.

Certes, ce n’est pas le grand large et nous naviguons dans une des mers les plus peuplées du monde, mais quel bonheur de tracer une route, choisir des options de navigation, sentir Sodric accueillir les risées par un doux mouvement de gite, la houle le faire doucement tanguer, reprendre les gestes du quotidien en mer et le rythme des quarts.

Comme nous ne pouvons pas faire escale, nous choisissons de naviguer dans le rail montant des cargos. Cela nous impose une veille attentive du trafic mais nous assure de ne pas rencontrer les filets de pêche des bateaux locaux. Cette option s’avère beaucoup plus sécurisante sur les 200 premiers milles durant lesquels le trafic est régulé. Après, dans toute la partie nord du détroit, c’est le slalom entre chalutiers, senneurs, lamparos qui, dans certains secteurs travaillent tous au même endroit, avec des densités de bateaux incroyables. La nuit, face à la multitude - ou l’absence – de leurs feux, impossible de distinguer l’avant de l’arrière, en plus, chacun se déplace différemment selon son mode de pêche. Il faut donc apprendre le plus vite possible à les distinguer de manière à limiter au maximum les situations « chaudes » et les frayeurs … qui sont de toutes façons inévitables.

Après quatre jours de mer, nous voilà arrivés à l’Est de Phuket, au mouillage sur la zone de quarantaine. On sent une organisation bien rodée. Visite à bord uniquement du personnel médical, tests PCR puis 8 jours d’attente.

Cela donne le temps d’écrire une nouvelle page sur le blog de Sodric.


Images du large: quand l'orage menace sur le détroit de Malacca

La quiétude du soir quand tout se calme.


Ces étranges lucioles, parfois si nombreuses qu'elles en illuminent le ciel.


Etranges personnages que les Thaïs, nous ne les imaginions pas comme ça!!!


Quarantaine: entre jeux et couchés de soleil.




dimanche 5 décembre 2021

 RETOUR EN INDONESIE

Bonjour à tous .

Après de nombreux mois durant lesquels le blog du voyage de SODRIC est resté muet, les activités reprennent doucement. Nous avons pu obtenir en novembre un visa pour l’Indonésie et retrouver le bateau, amarré depuis 20 mois dans la marina de Nongsa Point sur l’ile de Batam.

Pour mémoire, Batam fait partie des îles Riau situées tout au nord de la mer de Java. La marina donne sur le chenal de Singapour dont nous voyons les immeubles à l’horizon.

Nous nourrissions toutes les craintes sur l’état dans lequel nous allions retrouver Sodric après quelques passages de moussons. Et bien la surprise a été totale : pratiquement pas de moisissure, moteurs principal et de l’annexe qui démarrent sans souci, électronique qui se réallume au premier clic, pompes qui ne demande qu’à être réamorcées pour fonctionner sans problème… bref, nous avions prévu 2 mois de travaux pour la remise en état et le réarmement, nous avons fini notre programme trois petites semaines après notre arrivée.

Tout cela est bien beau mais, maintenant que Sodric piaffe d’impatience pour reprendre la mer, que pouvons-nous faire. Nous devons être de retour en France de fin mars à l’été 2022 et avons donc trois mois de navigation qui s’offrent à nous.

Si la situation sur le front du COVID est plutôt bonne en Indonésie, il n’en va pas de même ailleurs. Examinons les options possibles:

-        Le but étant de mettre Sodric au sec durant notre retour en France, nous pourrions redescendre la mer de Java jusqu’à Lombok, près de Bali, où existe une possibilité de mise à terre. Mais c’est la période de mousson sur l’archipel de la sonde et, si nous ne pouvions pas rejoindre le bateau l’été prochain pour cause de COVID ou autre, nous approcherions dangereusement des 3 ans de présence du bateau dans les eaux indonésiennes avec l’obligation de l’importer … Hors de question, nous devons faire notre entrée dans un autre pays.

-        La Malaisie et Singapour sont tout proches mais ferment toujours leurs frontières. On pourrait espérer une évolution pour janvier mais, en ce moment, les espoirs sont souvent déçus.

-        Nous avons un moment sérieusement pensé jeter l’éponge et rentrer directement en Europe par le canal de Suez. Janvier et février sont les meilleurs mois pour traverser d’est en ouest le nord de l’océan indien, c’était jouable. Mais après quelques nuits qui ont porté conseil, on réalise que l’on n’est pas du tout mûr pour arrêter là notre voyage, on verra pour plus tard.

-     Reste la Thaïlande qui, moyennant la modique somme de 1 000 € par personne, autorise les voiliers à entrer sur Phuket. Il y a pire comme destination. De plus, il semblerait que l’on puisse naviguer dans les îles du secteur. Elles sont normalement noires de touristes mais, par les temps qui courent, on devrait être assez tranquille. ça pourra faire une jolie balade, c'est donc parti pour la Thaïlande.

Allez, on est motivé, on va enfin à nouveau tracer un sillage. 600 milles nous séparent de Phuket, on a hâte d’y être.


Jamais nous n'avions mis tant de temps pour rejoindre Sodric;
Après une vingtaine d'heures d'avion, une demi journée à l'aéroport de Jakarta pour attendre les résultats des tests PCR à l'arrivée, nous voila à l'hôtel pour trois jours et deux nuits de quarantaine.


Puis après un nouveau test PCR, Nous voilà autorisés à plonger dans la foule indonésienne. Ici pour l'enregistrement de notre vol pour Batam.

Ouf, nous foulons le sol des îles Riau ... l'arrivée est proche!!!

Et enfin les retrouvailles tant attendues avec notre cher SODRIC.